Liliane Wietzerbin, conseillère municipale, a expliqué le sens du projet municipal qui se construit autour d’elle. Une intervention, lors d’une réunion publique à Sceaux, qui nous a fait découvrir les convictions qui portent son engagement pour notre ville.
Intervention de Liliane Wietzerbin lors de la réunion publique à Sceaux, le 10 avril 2025.
« Depuis 5 ans, je suis élue au sein du conseil municipal de Sceaux où je représente le collectif citoyen Sceaux en commun. J’ai pris cette fonction avec conviction et optimisme en me disant qu’il devait être possible d’être constructif et force de proposition.
Être élue à Sceaux, pour moi c’était avoir l’opportunité de proposer des actions, à l’échelle de ma ville, pour des causes qui me tiennent à cœur en faveur de l’écologie, pour des politiques sociales, contre les discriminations et toutes les formes de populisme. C’était aussi avoir la chance d’être au cœur des mécanismes démocratiques.
La défense de la démocratie est au cœur de mes convictions
Je suis née dans un pays, l’Argentine, qui a subi le joug de juntes militaires successives. C’est peut-être pour cela que la défense de la démocratie et des valeurs républicaines est au cœur de mes convictions. Or à Sceaux, comme ailleurs malheureusement, il y a une dérive en faveur des idées de l’extrême droite, qui obtient autour de 15% aux dernières élections. Et au sein du conseil municipal certains s’emparent sans complexe des idées populistes : refus de voter les subventions aux associations ou à la culture, agitation du chiffon rouge de l’insécurité, du risque de décadence, obstruction systématique… Je trouve cette situation très inquiétante.
A Sceaux, depuis 5 ans, j’ai évidemment été très attentive aux sujets de démocratie locale. Mais la participation des habitants à la conduite de leur ville n’est manifestement pas une priorité de la municipalité actuelle. Après 25 années d’une même majorité, les élus ont le sentiment qu’ils savent faire sans les habitants et sans leurs associations. C’est le règne de l’entre-soi au sein de ceux qui croient tout savoir et veulent tout décider. En 2022, l’annonce brutale de la fusion de notre ville avec Bourg-la-Reine, sans qu’aucun débat n’ait eu lieu, ni dans la ville, ni au sein du Conseil municipal, est un exemple caractéristique du fonctionnement de la majorité actuelle.
Mais qu’à cela ne tienne, en dehors des Conseils municipaux, je me suis investie pour être la porte-parole des habitants à travers le collectif citoyen Sceaux en commun. Je suis persuadée que l’on peut mieux gérer notre ville en le faisant autrement, en ayant des priorités différentes. Il y a des marges de manœuvre pour mener une autre politique.

Faire mieux en dépensant autrement
Cela implique une nouvelle approche de la gestion locale : faire mieux en dépensant autrement. L’intervention de la ville dans le domaine social et éducatif en direction des familles, des jeunes, des personnes âgées et des populations en difficultés doit se renforcer et il est possible de s’appuyer sur l’important tissu associatif local. Il faut une meilleure répartition des moyens budgétaires en direction des quartiers qui en ont prioritairement besoin, comme les Blagis et le quartier Robinson, pour lutter contre la fracture sociale et territoriale qui fragilise la ville. Il est urgent d’investir en faveur de la transition écologique pour préparer la ville aux changements climatiques annoncés alors que le développement des constructions se poursuit, le plus souvent en dehors de toute ambition environnementale, que les économies d’énergie sont insuffisante, et que la ville prend du retard en matière de mobilité douce.
Aujourd’hui à Sceaux, la gauche citoyenne sociale et écologiste vise à porter un vrai projet dans le cadre des municipales 2026 : sortir du statut quo et prendre, enfin, une bifurcation écologique, sociale et démocratique par rapport aux politiques menées par la majorité actuelle.
J’appelle les Scéennes et les Scéens, qui se retrouvent dans les valeurs de la gauche citoyenne à rejoindre ce projet pour construire ensemble une alternative sur Sceaux. »
Trump comme Le Pen
Liliane Wietzerbin rappelle que pour elle il est essentiel de combattre toutes les idées d’extrême droite. La défense de la démocratie est au cœur de ses convictions alors même qu'aujourd’hui, ces idées avancent sans complexe.
" Trump comme Le Pen, c’est le non-respect du droit, des décisions de justice comme du droit international. C’est le repli sur soi, le nationalisme qui conduit à la guerre, la fin du multilatéralisme. C’est aussi l'État autoritaire qui contrôle l’information et qui réduit les libertés comme en Russie, en Chine, en Turquie, en Hongrie.
Trump comme Le Pen, c’est aussi le démantèlement des services publics et de la solidarité nationale, le renforcement des inégalités qui fragilise nos sociétés. C’est le rejet des politiques inclusives sur le genre, la diversité et contre les discriminations. C’est le durcissement de la politique migratoire, qui s'étend bien au-delà de la lutte contre l’immigration illégale. C’est le rejet des sciences, du savoir.
Trump, ou Le Pen, c’est encore l’aveuglement face aux dérèglement climatique et le refus d’une transition écologique indispensable à la planète et au genre humain. C’est la réécriture des faits, la construction de vérités parallèles."