Suppression de ressources fiscales, dotations en baisse, l’État fait payer aux communes sa mauvaise gestion. Regard sur les conséquences de cette politique sur le budget de notre ville.
La solidarité nationale envers les communes caractérisées par une population au faible niveau de ressources, qu’il s’agisse de territoires ruraux ou de zones urbaines, devrait être de la responsabilité de l’État. Mais depuis une dizaine d’année, le gouvernement fait porter cet effort de solidarité aux communes faute de pouvoir l’assurer sur le budget d’un État dont le déficit s’est dangereusement creusé au fil des divers gouvernements Macron. Cette politique pèse fortement sur les finances de la ville de Sceaux.

Il est intéressant de souligner que la majorité municipale, composée d’élus issus des partis de la majorité présidentielle – Républicains, UDI, Horizon, Renaissance – soutient la politique gouvernementale, tout comme elle soutient notre députée, porte-parole du gouvernement. Or dans le même temps, cette même majorité déplore une politique gouvernementale qui « conduit à voir s’opérer sur le budget municipal des prélèvements croissants année après année pour abonder les territoires défavorisés, l’État n’ayant plus les moyens d’assurer par le biais de son propre budget le soutien desdits territoires » (DOB 2026).
Soutien du gouvernementale mais condamnation de sa politique : un double langage difficilement compréhensible.
La politique de la majorité présidentielle asphyxie notre commune
Il est vrai que la politique de la majorité présidentielle asphyxie nos communes et que les conséquences budgétaires pour la ville de Sceaux sont très importantes.
Par exemple, la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’État aux communes diminue d’année en année. Pour la ville de Sceaux, cette baisse sera encore de plus de 160 000 € en 2026 par rapport à 2025. La DGF perçue par Sceaux est ainsi passée de près de 4 millions d’euros en 2017 à 1,6 millions d’euros aujourd’hui.
« Les politiques gouvernementales affaiblissent notre modèle social et nos services publics ce qui renforcent encore les difficultés des collectivités locales » a déclaré Liliane Wietzerbin en conseil municipal, lors du débat sur les orientations budgétaires du 11 décembre 2025 « Ce n’est pas aux communes de compenser le désengagement de l’État ».
A noter que le désengagement de l’État n’est pas seulement financier. Par exemple, l’Agence France Services, qui pallie aux services postaux et à ceux de l’État, fonctionne avec trois agents de la ville. Et il a été nécessaire de renforcer la police municipale, qui compte aujourd’hui plus de 11 agents, depuis la fermeture du commissariat de police de Sceaux. Autant de dépenses supplémentaires pour notre commune.