Régime sec pour les associations de la ville.

Depuis plusieurs années, les subventions versées par la ville aux associations locales n’augmentent pas. En ne tenant pas compte de l’inflation, la majorité municipale réduit chaque année les moyens des associations.

Il est une particularité à Sceaux. Bon nombre de services sont rendus par des associations, particulièrement actives dans notre ville. Les activités sportives reposent sur les clubs, comme le Tennis club, le Football club ou le tennis de table de Sceaux. Pour la musique, la danse, le théâtre, la gym… plusieurs associations, dont la MJC, répondent à l’attente des Scéens. Les activités sociales et culturelles sont développées par le CSCB. La solidarité est aussi portée par exemple par le Secours catholique ou le Centre d’information féminin et familial. Le rôle des associations apparait essentiel dans notre ville et c’est l’implication de nombreux bénévoles qui permet d’offrir à tous les Scéens ces services.

Des subventions en baise de 15% sur les 5 dernières années

Pourtant, la municipalité n’est pas très chaleureuse avec les associations. La part des aides aux associations dans le budget de la ville ne cesse de se réduire : le montant des subvention n’est pas réévalué, ce qui représente une baisse des aides d’environ 15% sur les 5 dernières années. Pour faire face à cette situation, les associations n’ont que deux solutions. Soit augmenter le tarif des services qu’elles rendent, soit réduire leurs activités. La première solution conduit à ne rendre accessible le sport ou la culture qu’à ceux qui auraient suffisamment de moyens, en éliminant progressivement les familles nombreuses, celles à faibles revenus… L’autre solution conduit à diminuer l’offre sociale et culturelle sur la ville. Une régression inacceptable notamment pour l’action sociale qui, en raison de la politique gouvernementale, voit la demande d’aide s’accroitre.

Lors du Conseil municipal de mars, consacré au vote du budget 2024 de la ville, certains conseillers municipaux ont fait remarqué que cette stagnation des subventions revient en réalité à une baisse des financements du montant de l’inflation.

Des subventions qui ne tiennent pas compte des nouvelles priorités du territoire

Liliane Wietzerbin, conseillère municipale, a aussi fait remarqué que la répartition des subventions aux associations est exactement la même depuis plusieurs années. « Les difficultés sociales s’accroissent, les besoins augmentent en matière d’accompagnement des personnes vulnérables, cela devrait conduire la ville à questionner les priorités et la répartition des moyens. Ainsi le CSCB, si important pour les actions dans le quartier des Blagis, continue de percevoir le même montant depuis plusieurs années. Et l’ASAS Basket féminin, dont les retombées pour la ville sont moindres, continue de percevoir l’une des subventions les plus élevées ! « . La subvention à l’ASAS Basket féminin (210 000 euros en 2024) est la seule qui augmente (+ 20 000 €) par rapport à l’année dernière, avec celle de l’Amicale des personnels (+8 000 €).

Des subventions qui privilégient certaines activités sportives ou culturelles mais qui n’aident que peu le social

Les subventions aux associations révèlent les priorités de la politique conduite par la majorité municipale. Certaines activités sportives sont privilégiées et un seul club perçoit plus de la moitié des aides octroyées à tous les clubs sportifs. Les associations culturelles et de loisirs sont bien davantage dotées que celles qui interviennent dans le social ou la solidarité. L’analyse détaillée de la répartition des subventions municipales réalisée l’année dernière est encore tout à fait pertinente.